Histoire des Régies de Quartiers

L’histoire de la Régie des Quartiers Arc-en-Ciel prend sa source dans le Nord de la France dans les années 1970, où elle émerge comme une réponse innovante aux défis communautaires. Au fil du temps, cette initiative a prospéré, étendant son influence à travers tout le territoire français. Aujourd’hui, elle représente un vaste réseau national comptant 128 Régies, toutes unies sous l’égide du Mouvement des Régies.

Chaque membre de ce réseau, y compris la Régie des Quartiers Arc-en-Ciel, est engagé dans la vision et les principes énoncés dans la Charte des Régies. De plus, en tant qu’acteur clé, la Régie des Quartiers Arc-en-Ciel participe activement au Syndicat des Employeurs Régies de Quartier (SERQ), contribuant ainsi à façonner et à respecter les normes et les accords collectifs au sein du réseau.

 

Un aperçu chiffré des régies

– 130 Régies de Quartier et de Territoire

– 8 000 salariés employés annuellement

– 2 500 bénévoles actifs

– 150 collectivités locales engagées

– 340 bailleurs sociaux participants

– Intervention dans 320 quartiers prioritaires

– Population desservie : plus de 3 millions d’habitants

– Gestion de 800 marchés publics, dont la moitié sont adaptés

– Chiffre d’affaires total : près de 100 millions d’euros

– Taux d’autofinancement : de 50 à 75%

 

Un projet en trois dimensions :

Sociale, économique et politique

Dimension Sociale :

  • Favoriser la cohésion sociale à travers ses services et initiatives.
  • Offrir des opportunités d’emploi aux résidents les plus défavorisés, les accompagnant dans leur parcours d’insertion grâce à un soutien socioprofessionnel et une formation adaptée.

Dimension Économique :

  • Engager des contrats financiers pour des services techniques liés à la gestion urbaine de proximité (maintenance, entretien et embellissement des espaces publics).
  • Initier des activités pour combler des besoins collectifs émergents ou non satisfaits.
  • Réinvestir localement les revenus générés par les activités de la Régie, favorisant ainsi les échanges en circuit court.

Dimension Politique :

  • Renforcer l’implication citoyenne dans la vie associative et le développement local.
  • Encourager l’émergence d’une citoyenneté active en vue d’un vivre-ensemble harmonieux.

 

Pour explorer davantage

Remontons le temps jusqu’aux années 1970, lorsque les résidents du quartier Alma-Gare à Roubaix décident de défendre l’identité et la cohésion sociale de leur quartier. Un mouvement de mobilisation émerge, visant à maintenir le quartier tel qu’il est et à préserver ses liens sociaux. La communauté exprime son désir de demeurer sur place, refusant toute délocalisation. Cette volonté de participation active à la rénovation urbaine prend forme en 1974 avec la création de l’Atelier Populaire d’Urbanisme, un espace où toutes les préoccupations sont débattues ouvertement.

Dans cet élan, l’idée de mettre en place un instrument de gestion locale émerge, permettant aux habitants d’assumer un rôle central dans le développement de leur quartier. C’est ainsi qu’en référence à la régie de théâtre, naît l’idée de créer une « régie ». À partir des années 1980, cette initiative se répand, donnant naissance à d’autres projets de régies, où habitants, acteurs publics et institutionnels s’associent pour façonner l’avenir de leurs quartiers.

Le CNLRQ (Comité National de Liaison des Régies de Quartier) opère selon des principes démocratiques, assurant ainsi une triple mission d’animation, de représentation et de développement.

Cette démarche vise à renforcer et étendre, à l’échelle nationale, la dynamique de citoyenneté active instaurée par les Régies de Quartier. Fondé sur le partage, l’apprentissage mutuel et la réciprocité, le mouvement des Régies favorise l’échange de connaissances, le partage des compétences et la transmission des savoir-faire.

Le CNLRQ se distingue en tant que réseau axé sur la mobilisation de ses propres ressources, loin d’exercer une autorité de tutelle à la manière d’une fédération.

[Source: CNLRQ]